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St-Germain-des-Prés


Paris, église St-Germain-des-Prés et ses orgues Haerpfer-Erman

Orgue de St-Germain-des-Prés, Paris. Cliché personnel (nov. 2009)





•  L'église parisienne de Saint-Germain-des-Prés est, à l'origine, une église abbatiale fondée par le roi mérovingien Childebert, vers 540. Dès 557, Germain, évêque de Paris, en fait un lieu de culte et lorsqu'il décède, sa dépouille y est déposée. L'église devint un lieu de pèlerinage et prit le nom de Saint-Germain (9ème s.). L'église et son abbaye furent détruites lors des invasions normandes. Elle fut reconstruite au tout début du 11ème s. Saint-Germain-des-Prés est la plus ancienne église de Paris. D'architecture romane (plan basilical), elle fut toutefois remaniée au 17ème siècle. La nef romane ainsi que le transept datent du 11ème siècle. Le choeur remonte au 13ème s. A la Révolution, l'abbaye est dissoute et l'église devient simplement paroissiale. Puis elle est transformée en usine à salpêtre. Les tombes des rois mérovingiens furent dispersées. La bibliothèque est incendiée en 1794. Les bâtiments abbatiaux sont vendus et détruits en 1800. En 1803, l'église est rendue au culte. La nef menace de s'effondrer: elle est fermée de 1819 à 1823. Victor Hugo aidé par le curé de la paroisse mènera une campagne active pour sauver et faire restaurer l'église et le Palais abbatial, ce qui sera fait au 19ème siècle par un architecte du nom de Godde. Les peintures intérieures, assez chargées à notre avis, sont du peintre Hippolyte Flandrin. Lors d'un voyage à Paris, en novembre 2009, nous avons pu faire nos propres photographies de cette église.

Les chapiteaux de la nef de St-Germain-des-Prés sont de la première époque romane. Ce sont de magnifiques sculptures des 11 et 12èmes siècles. Le pape Alexandre III consacra le nouveau choeur de l'abbaye en 1163.

•  Les travaux du peintre Hippolyte Flandrin et de l'architecte Godde: Flandrin se vit confier la décoration de l'église en 1843. Ce peintre, élève d'Ingres, réalise donc des peintures murales en quatre temps, à savoir le sanctuaire, le choeur, la nef et les transepts. Les deux peintures du sanctuaire représentent l'entrée de Jésus à Jérusalem et la montée au Calvaire. Les peintures du choeur, sur fond doré, figurent le Christ, agneau de Dieu, entouré des symboles des évangélistes, puis des apôtres. Les vitraux ont été réalisés sur des dessins de Flandrin. Les peintures de la nef proposent une lecture de l'histoire du salut, de la Création à la Mission des Apôtres. 24 tableaux, 2 par travées, représentent à gauche une scène essentielle du Nouveau testament et à droite sa préfiguration dans l'Ancien Testament. Ce riche cycle se lit sur la gauche depuis l'orgue vers l'autel, puis de l'autel vers l'orgue.

•  Nous tirons du site suivant un texte instructif: " St-Germain-des-Prés recèle une très belle et rare statue de la Vierge à l'Enfant, inachevée (vers 1250) et retrouvée aux environs de l'église, lors de travaux. Sa grande couronne à peine dégrossie, qui lui donne un curieux air de “koré” grecque coiffée de son “polo”, est un attribut unique : celui de Reine du Ciel. Son grand visage calme, sur lequel semble se dessiner un sourire, voilà ce qui touche en premier le spectateur. Nous l’avons vu, l’absence de frontalité, la tête penchée vers le Christ, signe d’une interaction entre les deux acteurs de cette jolie scène, nous place dans la lignée des Vierges de Tendresse, à partir de la seconde moitié du XIII ème siècle. Le drapé s’inscrit dans la manière gothique du XIII ème siècle. Les plis sont profonds et plastiques, s’opposant à un traitement de surface purement graphique imitant l’enluminure ou l’ivoire, et d’une conception plus avancée que le style antiquisant. L’élément le mieux conservé du drapé est ce grand manteau qui enserre le bras droit – celui qui ne porte pas l’Enfant, et revient sous le bras gauche, pour retomber sur le côté sous la forme à peine ébauchée d’une très modeste cascade de plis plaquée sur la taille. Quelque accident qu’ait subi cette Vierge, elle ne devait pas montrer dans son état final ces grandes retombées de plis en volutes et tuyaux d’orgue si caractéristiques du XIV ème siècle. Dans sa partie inférieure, le manteau retombe par de grandes lignes diagonales de gauche à droite. On peut la comparer avec profit à deux grandes statues encore existantes, tout en gardant à l’esprit que les survivantes sont rares, au risque de fausser notre jugement. Ce sont la Vierge de Saint-Corneille, et surtout la Vierge de Reims (ci-dessous, 1245-1255), dont le vêtement est très proche, bien que traité avec plus de souplesse. La petite lanière ajustable qui retenait le manteau sur le torse, si fréquente au XIII ème siècle et visible à Reims, l’est également sur notre statue, à peine ébauchée ". [Koré = signifie jeune fille en grec; Polo = haute coiffure cylindrique portée par certaines déesses dans l'Antiquité]. 


•  Chronologie rapide de l'histoire des orgues [selon le site canadien suivant]:

En 1474, construction d'un premier orgue. En 1661, création d'un instrument par Pierre Thierry (*) qui sera terminé par le facteur Alexandre Thierry en 1667 (l'orgue a alors 3 claviers pour Positif, Grand-orgue, Echo + Pédalier). De 1694 à 96: travaux d'entretien par un facteur nommé Brocard et pose d'un Cornet séparé, d'une grande Tierce et d'une Bombarde manuelle jouable au pied. De 1720-22: relevage par le facteur François Thierry. En 1758: travaux d'entretien par le facteur Nicolas Somer. De 1772-74: restauration importante par les facteurs François-Henri Clicquot et Pierre Dallery. De 1798 à 1802: démontage de l'orgue par François-Henri Clicquot pour un transfert à l'église Saint-Eustache. A St-Eustache, l'orgue transféré brûlera, en décembre 1844, par la faute de Charles Spackmann Barker (inventeur de la Machine Barker pour l'orgue). En 1805: acquisition des restes d'un orgue en provenance de l'abbaye Saint-Victor, restes entreposés au Conservatoire des Arts et Métiers (ces "restes" étaient signés par Alexandre Thierry, en 1679, par Louis-Alexandre Clicquot et François-Henri Clicquot, en 1766). Ces fragments contribuent à remonter un orgue à St-Germain-des-Prés, grâce aux travaux du facteur Nicolas Somer, en 1809. De 1823-29: travaux de Louis Callinet, facteur d'origine alsacienne. En 1862: reconstruction par le facteur Jean-Baptiste Stoltz (la tribune est de Baltard). En 1922 et 1927: travaux du facteur Joseph Gutschenritter. En 1973: l'orgue de St-Germain-des-Prés est reconstruit par les facteurs Haerpfer et Erman qui réutilisent du matériel instrumental ancien. A noter que l'un des principaux restaurateurs du grand orgue de St-Germain-des-Prés, (en dernier semble-t-il), est le facteur Yves Fossaert.

Il est intéressant de noter ici que l'église St-Germain-des-Prés est l'une des rares de Paris à n'avoir pas, semble-t-il, suscité d'intérêt pour Aristide Cavaillé-Coll (étonnant !). 

Dans le lien figurant ci-après, nous mettons en évidence un orgue français construit par Haerpfer et Erman: l'orgue de l'église de Gisors. La Maison Haerpfer-Erman est une manufacture d'orgues établie en Lorraine depuis 1863, et dirigée par Walter Haerpfer (mort en 1975) et Pierre Erman (parti à la retraite en 1978).

(*) Note sur le facteur Pierre Thierry: du site http://www.larousse.fr/ :

" Pierre Thierry, facteur d'orgues français (Paris 1604 – 1665). Elève de Crespin Carlier, il rénova l'orgue de Saint-Gervais sur les indications de Louis Couperin (ajout d'un Nasard et d'une Tierce au Positif et d'un clavier d'Echo), travailla sur ceux de l'Hôtel-Dieu de Pontoise (1637-1641) et de Saint-Paul à Paris (1644-1649, et construisit celui de Saint-Germain-des-Prés (1661). Il devint facteur du roi en 1664. Il eut trois fils : Jean ( ? v. 1638–Paris 1689), qui construisit l'orgue de Saint-Père de Chartres, Charles (Paris 1641 – ?), qui travailla aux orgues de Saint-Séverin et de Saint-Merri, et Alexandre ( ? v. 1646–Paris 1699), qui travailla, comme son père, sur l'orgue de Saint-Gervais, termina celui de Saint-Séverin (1675) et construisit ceux de Saint-Eustache (168?-1689), de l'école de Saint-Cyr de Mme de Maintenon (1685) et de Saint-Louis-des-Invalides (1687). François (Paris 1677–id. 1749), fils de Jean, construisit l'orgue des Innocents (1723) et reconstruisit celui de Notre-Dame (1730-1733) en y introduisant le premier manuel de Bombarde ".


•  Composition de l'orgue Haerpfer-Erman de Saint-Germain-des-Prés:

Positif de dos: Montre 8', Bourdon 8', Prestant 4', Flûte 4', Nasard 2 2/3', Doublette 2', Tierce 1 3/5', Larigot 1 1/3', Cornet IIIr, Plein-Jeu Vr, Trompette 8', Cromorne 8', Clairon 4'.

Grand-orgue: Montre 16', Montre 8', Flûte à cheminée 8', Prestant 4', Doublette 2', Fourniture IIIr, Mixture VIIIr, Voix humaine 8'.

Bombarde: Bourdon 16', Bourdon 8', Fl'ute 4', Grande Tierce 3 1/5', Nasard 2 2/3', Quarte 2', Tierce 1 3/5', Sifflet 1', Cornet Vr, Bombarde 16', 1ère Trompette 8', 2ème Trompette 8', Clairon 4'.

Récit expressif: Viole 8', Céleste 8', Bourdon 8', Prestant 4', Flûte 4', Flûte 2', Cornet Vr, Cymbale Vr, Bombarde 16', Trompette 8', Basson-Hautbois 8', Clairon 4'.

Pédale: Flûte 16', Soubasse 16', Quinte 10 2/3', Principal 8', Bourdon 8', Principal 4', Mixture VIIIr, Bombarde 16', Trompette 8', Clairon 4'.

Accouplements: Réc./GO, Bomb./GO, Pos./GO. Tirasses: Pos., GO, Bomb., Réc. Tremblant au Pos., au GO, à la Bombarde. Quatre appels d'anches: pour le Réc., le Pos., la Pédale, la Bombarde. Appel de la Mixture de la Pédale.

[Consulter notre rubrique sur les jeux de l'orgue: cliquer ici ].


•  Liens Internet à consulter:

    -  https://fr.wikipedia.org/wiki/Quartier_Saint-Germain-des-Pr%C3%A9s (quartier de St-Germain-des-Prés),

    -  https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Saint-Germain-des-Pr%C3%A9s (histoire de l'abbaye), et lien pour les facteurs H.-Erman: voir ici.

    -  https://www.eglise-saintgermaindespres.fr/ (site de l'église et paroisse),

    -  http://www.musiqueorguequebec.ca/orgues/france/sgermainpp.html (histoire: église et orgues),

    -  http://www.musiqueorguequebec.ca/orgues/france/sgermainpp1.html (plusieurs photos),

    -  autre vue de l'orgue avec composition des jeux: cliquer ici , et l'orgue dans la base mondiale néerlandaise des Orgues: voir ici,

    -  autre lien complet sur ces orgues: cliquer ici ,

    -  http://www.orgues-et-vitraux.ch/default.asp/2-0-2514-11-6-1/ (un orgue Haerpfer en Alsace),

    -  https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Isoir (André Isoir, remarquable ancien titulaire de l'orgue, décédé en 2016),

    -  https://www.resmusica.com/2016/07/20/deces-dandre-isoir/ (autre lien pour A. Isoir).

    -  le grand orgue dans l'Inventaire des Orgues de France (en cours de rédaction en 2022): voir ici

    -  remarquable lien du Patrimoine de France: voir ici. Et lien essentiel pour l'orgue: voir ici.

    -  le lien suivant mentionne la présence d'un orgue de choeur portatif de quelques jeux (facteur inconnu): voir ici.


•  Ci-dessus, en guise de vignette agrandissable de cette page, nous mettons un cliché personnel (nov. 2009) du Grand Orgue de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Les autres vues personnelles de cette église figurent dans la rubrique " photos " attenante à cette page de texte.


•  Monographie relue, corrigée et améliorée début octobre 2022


Vue de l'église de St-Germain-des-Prés: ci-dessous, à droite

Eglise de St-Germain-des-Prés, Paris. Cliché personnel (nov. 2009)


Exceptionnelle Vierge à l'Enfant, non achevée, datant probablement du milieu du 13ème s.: ci-dessous, à droite

Vierge à l'Enfant, découverte lors de fouilles autour de l'église (vers 1250). Cliché personnel (nov. 2009)


Situation de St-Germain-des-Prés dans Paris: ci-dessous, à droite

St-Germain-des-Prés dans Paris (plan). Crédit: //wikitravel.org/upload/fr/e/e8/Paris_6th.png

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