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La Madeleine (orgue C.-Coll)


Paris, église de La Madeleine: orgue Cavaillé-Coll

Le Grand Orgue Cavaillé-Coll de La Madeleine à Paris. Cliché personnel (nov. 2009)






•  Début novembre 2009, nous avons eu l'opportunité de visiter l'église de La Madeleine à Paris. Un bel orgue Cavaillé-Coll (1846) y est visible.

•  A l'origine, un modeste bourg à l'ouest de la ville de Paris (concession remontant au roi Dagobert Premier) s'est peu à peu développé. Plus tard, le domaine fut octroyé à l'évêque de Paris et le village fut appelé la Ville-l'Evêque. La première chapelle du bourg fut dédiée à Sainte Marie-Madeleine au XIIIème siècle et remplacée en 1429. Le village connut une grande croissance au XVIIème siècle. De nombreux hôtels particuliers fleurirent en bas du "Grand Cours" (actuels Champs-Elysées) tracés par Le Nôtre en 1667. L'église Ste-Marie-Madeleine, devenue trop petite, fut reconstruite en 1659. La Grande Mademoiselle, petite-fille de Henri IV et cousine germaine de Louis XIV, posa la première pierre du nouveau sanctuaire au style classique. La Ville-l'Evêque fut finalement annexée à Paris en 1722. Le quartier du Faubourg Saint-Honoré se développa et l'église devint à nouveau trop petite. On choisit l'emplacement de l'ancien Hôtel de Chevigny pour construire la nouvelle paroisse. En 1764, Pierre Contant d'Ivry dessina les plans en s'inspirant de St-Louis-des-Invalides. L'édifice devait s'intégrer à la Rue Royale. Louis XV signa les lettres patentes et posa la première pierre de La Madeleine, en 1763. Le successeur de Contant d'Ivry, Guillaume-Martin Couture, son élève, hérita du chantier. Il prit le Panthéon pour référence. Le chantier débuta, mais fut arrêté par la Révolution, en 1791. Les autorités, ne sachant que faire de ce bâtiment inachevé, proposèrent d'en faire un Temple de la Révolution. On pensa en faire une bourse, une banque, une bibliothèque, un opéra... Napoléon Ier fit arrêter tous les travaux et décida de faire élever un temple dans un style antique à la gloire de la Grande Armée. Malgré les résultats du concours qui désigna l'architecte Beaumont, Napoléon imposa l'architecte Pierre-Alexandre Vignon, en 1806, pour cette réalisation. Vignon fit raser pratiquement l'ensemble, en ne gardant que les colonnes pour l'édification de son Temple.

•  C'est Louis XVIII qui redonnera sa vocation religieuse à l'édifice en chantier. L'église sera toujours dédiée à sainte Madeleine. A la mort de Vignon, en 1828, c'est l'architecte Jean-Jacques-Marie Huvé qui reprend la construction. La Monarchie de Juillet décide de faire de La Madeleine un sanctuaire de la réconciliation nationale (en 1830). Les voûtes furent achevées en 1831. Le fronton fut sculpté par Philippe-Joseph Lemaire et achevé en 1833 (représentation du Jugement Dernier). L'escalier, au nord et au sud, compte 28 marches. Les portes en bronze (par Henri de Triqueti, en 1841) sont ornées de reliefs sculptés. Des niches extérieures abritent 32 statues de saints et de saintes.

•  La conception intérieure de La Madeleine rappelle donc les édifices antiques, notamment romains. La nef compte trois grandes travées, encadrées de deux demi-travées. Elles sont couvertes de coupoles surbaissées, à caissons, qui dispensent  une faible lumière zénithale. Le plan de La Madeleine est de type basilical traditionnel où règne l'ordre corinthien. Il n'y a pas de bas-cotés. Vignon compensa ce manque en élargissant l'effet visuel et en installant entre les colonnes détachées d'ordre corinthien et sur le même piédestal, un ordre ionique, plus petit à sept travées. Cette colonnade ionique, qui délimite une tribune, forme au centre l'avant-corps d'une chapelle ornée d'une statue. Le maître-autel, exécuté par Carlo Marochetti de 1835-57, représente le Ravissement de Marie-Madeleine. Cet autel est installé dans un espace marqué par l'interruption de l'ordre corinthien. Une voûte en cul-de-four domine le maître-autel. Cette voûte a été peinte par Jules-Claude Ziegler (1835-37) et représente la Glorification du Christianisme. Le décor intérieur, réalisé dans un laps de temps assez court, est d'une grande unité esthétique. Les marbres proviennent des Pyrénées, de Carrare en Italie, de Belgique. Le mobilier est de style Restauration. L'église fut inaugurée le 24 juillet 1842, jour de la sainte Marie-Madeleine. Le Grand Orgue, chef-d'oeuvre de Cavaillé-Coll, fut installé en 1846. Derrière le maître-autel, on remarque, difficilement, un petit orgue de choeur (Cavaillé-Coll, 1842). A gauche en entrant dans l'église, on remarque un très beau groupe sculpté, le Baptême du Christ, éxécuté par François Rude (1784-1855). En face, à droite en entrant, on remarque une très belle sculpture de James Pradier (1794-1852), le Mariage de la Vierge

•  Les mosaïques du choeur: une grande mosaïque est placée sous la vaste peinture Ziegler de l'abside. Cette mosaïque est un décor néo-byzantin réalisé entre 1888 et 1893. La Ville de Paris n'en accepta l'élaboration qu'à la condition de ne rien payer: ce furent donc les paroissiens qui financèrent cette oeuvre qui représente le Christ de Résurrection avec ses premiers disciples et ceux qui évangélisèrent la gaule. Cette oeuvre est de Charles-Joseph Lameire (1832-1910).   


•  L'orgue Cavaillé-Coll de La Madeleine: cet instrument imposant fut terminé en 1846. La plaque de signature indique "Cavaillé-Coll Père et Fils, facteur d'orgues du Roi, 1845". A cette époque, Dominique Cavaillé-Coll et son fils Aristide travaillaient encore ensemble, mais la personnalité du second commençait à dominer celle du père (*).

(*) De 1789 à 1791, Dominique Cavaillé-Coll séjourne en Espagne, à Puycerda, jusqu’à la déclaration de guerre de l’Espagne à la France. Revenant en France, il s’engage alors au 5ème bataillon de l’Hérault où il est nommé officier. En 1810, Dominique se marie avec Jeanne Autard, une Beaucairoise, et s’établit à Montpellier. Cette union régularise une situation, le couple ayant déjà un fils, Vincent, né le 8 octobre 1808, Aristide arrivant en 1811. Dominique construit des instruments dans la région de Montpellier, puis vient se fixer à Toulouse.

Le buffet des orgues: ce sont quatre ordres superposés qui se distribuent la porte, la tribune et les deux jeux de tuyaux visibles. Deux anges assis encadrent une tête du Christ dans un médaillon au 1er niveau. Au 3ème niveau, les pilastres sont remplacés par des atlantes barbus qui tiennent des livres et par des colonnes entièrement sculptées. Deux anges assis, portant les symboles de la Passion, accostent le dernier ordre dominé par une statue du Christ assis, bénissant, tandis que deux autres anges jouent de la trompette. L'auteur de cette remarquable boiserie n'est, apparemment, pas connu. Tous les ornements sont dorés.

Les deux facteurs, père et fils, venaient d'achever l'orgue de Saint-Denis et l'orgue de La Madeleine allait marquer une nouvelle étape importante pour eux. La sonorité des jeux, le nombre de Flûtes, la disposition de la console devant le buffet, l'organiste étant tourné vers l'autel, tout pousse a donner ici à l'orgue des qualités romantiques, voire symphoniques: l'organiste devient plus un virtuose qu'un pur exécutant de la liturgie. A cette époque, l'orgue comptait 46 jeux sur 4 claviers et pédalier. L'inauguration fut assurée par Charles-Alexandre Fessy, organiste de la Paroisse et par Louis-James Lefébure-Wély, organiste à Saint-Roch, église voisine. Ce dernier, grand virtuose et improvisateur de talent, fut nommé à la tribune de La Madeleine en 1847. Les organistes suivants qui s'illustrèrent à La Madeleine sont: Camille Saint-Saëns (1857-77), Théodore Dubois (1877-96), Gabriel Fauré (1896-1905), Henri Dallier (1905-1934), Edouard Mignan (1935-62), Jeanne Demessieux (1962-68), Odile Pierre (1969-1979) et actuellement, François-Henri Houbart.

L'instrument subit une évolution normale: relevage en 1927 avec allongement des claviers vers l'aigu; en 1957, Roethinger de Strasbourg (avec l'aide de Robert Boisseau) ajoute 6 jeux, notamment des mixtures. En 1971, la maison Danion-Gonzalez électrifie le mécanisme et le tirage des jeux et porte le nombre de jeux à 57. En 1988, le facteur Dargassies monte le nombre de jeux à 58.


•  Composition du Grand Orgue C.-Coll de La Madeleine (selon un affichage lumineux dans l'église et le site  //orgue.free.fr).

Grand-Orgue (clavier 1): Montre 16', Gambe 16', Montre 8', Bourdon 8', Salicional 8', Flûte harmonique 8', Prestant 4', Quinte 2 2/3', Doublette 2', Piccolo 1' (*), Fourniture Vr, Cymbale Vr, Cornet Vr (*), Trompette 8', Cor anglais 8'.

Positif (intérieur, clavier 2): Montre 8', Flûte douce 8', Viole de Gambe 8' (*), Voix céleste 8', Prestant 4', Dulciane 4', Octavin 2' ,Trompette 8', Musette 8', Clairon 4', Trompette en chamade 16' et 8' (*), Clairon en chamade 8' et 4' (*). 

Bombarde (clavier 3): Soubasse 16', Flûte harmonique 8', Flûte traversière 8', Basse 8', Flûte octaviante 4', Octavin 2', Fourniture IVr (*), Cornet IIIr (*), Bombarde 16', Trompette 8', Clairon 4'.

Récit expressif (clavier 4): Flûte harmonique 8', Bourdon céleste 8' (*), Prestant 4' (*), Flûte octaviante 4', Octavin 2' (*), Larigot 1 1/3' (*), Plein-Jeu IVr (*), Cymbale IVr (*), Bombarde 16', Trompette 8', Basson-Hautois 8', Voix humaine 8', Clairon 4', Trémolo.

Pédalier: Quintaton 32', Contrebasse 16', Flûte 8', Violoncelle 8', Flûte 4' (*), Bombarde 16', Basson 16', Trompette 8', Clairon 4'.

D'après l'affiche lumineuse placardée dans l'église, les jeux marqué par (*) ont été ajoutés ultérieurement à la composition d'origine de 1846. Les claviers comptent 56 notes et le pédalier en compte 32. Les transmissions sont électriques et il y a 58 jeux en tout. Accouplements: Pos./GO, Réc./GO, Bomb./GO, Réc./Pos., Réc./Bomb. en 8', Réc./GO en 16' et 4'. Tirasses: GO, Réc., Pos., Bombarde en 8' et 4'. Partie instrumentale classée.


•  Liens Internet divers, brochure

    -  brochure: Eglise de La Madeleine, l'Histoire d'une Paroisse, textes de François Pupil, Professeur d'Histoire de l'Art, édité par la Paroisse de La Madeleine, 2000, Imprimerie Moderne, Pont-à-Mousson (56 pages). En vente uniquement à l'église.

    -  http://www.eglise-lamadeleine.com/ (la Paroisse),

    -  http://www.eglise-lamadeleine.com/peinture-interieur (pages pour comprendre le décor),

    -  https://structurae.net/fr/ouvrages/eglise-de-la-madeleine (fiche architecturale, ©), 

    -  http://www.musiqueorguequebec.ca/orgues/france/smadeleinep.html (rubrique d'un side canadien),

    -  http://www.musiqueorguequebec.ca/orgues/france/smadeleinep1.html (photos du site ci-dessus),

    -  vue intérieure: cliquer ici

    -  http://orgue.free.fr/a8o13.html (composition de l'orgue),

    -  http://www.musimem.com/madeleine-orgue.htm (autre monographie sur l'orgue),

    -  https://www.flickr.com/photos/timlam18/3318457177/ (une belle vue de la façade),

    -  https://www.youtube.com/watch?v=NkiJOO06SBc (audition de l'orgue),

    -  le grand orgue: voir ici et l'orgue de choeur: voir ici dans la bases mondiale de l'Orgue, avec plusieurs belles photos agrandissables, 

    -  photos diverses sur Flickr (copyright !): voir ici et aussi ici


•  Ci-dessus, en guise de vignette agrandissable de cette page, nous mettons un cliché personnel du Grand Orgue Cavaillé-Coll (1846) de l'église de La Madeleine à Paris. Les autres clichés personnels figurent dans la rubrique " photos " attenante à cette page de texte. 

•  Monographie relue et corrigée fin septembre 2022


Vue du Grand Orgue de La Madeleine: ci-dessous, à droite

Le Grand Orgue. Cliché personnel (nov. 2009)


Vue de la façade de l'église: ci-dessous, à droite

Une vue de la façade de La Madeleine. Cliché personnel (nov. 2009)


Perspective de la Rue Royale vers la Concorde, depuis l'entrée de La Madeleine: ci-dessous, à droite

Perspective vers la place de La Concorde. Cliché personnel (nov. 2009)


Plan de situation de La Madeleine à Paris: ci-dessous, à droite

Plan de situation de La Madeleine à Paris. Crédit: //wikitravel.fr/

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