Johann-Joseph Fux, compositeur autrichien
Ouvrages consultés et sites Internet à ouvrir :
- Dictionnaire de la Musique, sous la Direction de Marc Vignal, éd. Larousse, Paris, 2005, 2006.
- Dictionnaire de la Musique, les Hommes et leurs Oeuvres, collection Marc Honegger, 2 volumes, éd. Bordas, Paris, 1993.
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Joseph_Fux (monographie sur J.J. Fux ),
- https://operabaroque.fr/FUX.htm (autre lien pour Fux),
- https://www.musicologie.org/Biographies/f/fux_johann_joseph.html (idem),
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Styrie_(Land) (idem),
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Contrepoint_rigoureux (article sur le contrepoint),
- https://www.ingolstadt.de/stadtmuseum/scheuerer/ing/mdv-kirc.htm (article: Ingolstadt),
- site du facteur d'orgues Kuhn : https://www.orgelbau.ch/de/orgel-details/801360.html ,
- http://www.die-orgelseite.de/disp/D_Ingolstadt_MariadeVictoria.htm (site sur Ingolstadt, orgue ),
- http://www.opus28.co.uk/Fux_Gradus.pdf (le Gradus ad Parnassum),
- https://www.youtube.com/watch?v=ao6OcS1Nzc4 (musique de J.J. Fux à l'orgue).
- Fux, musique pour clavecin (Ciaconna in D major): écouter ici.
- Fux, musique pour le clavecin (Suite in A minor): écouter ici.
- https://de.wikipedia.org/wiki/Schottenkirche_(Wien) , la Schottenkirche de Vienne.
Johann Joseph FUX est un compositeur baroque autrichien, né à Hirtenfeld (en Styrie) en 1660 et décédé à Vienne en 1741 . Il est d'origine simple, paysanne. Il entre à l'Université des Jésuites de Graz en 1680, puis au Ferdinandeum en 1682. Il quitte ces institutions, dans des conditions peu claires en 1684.
Il semble, mais cela n'est pas absolument établi, qu'il soit allé en Italie, pour poursuivre ses études musicales. On est par contre certain qu'il fut remarqué par l'Empereur Léopold Ier . En 1696, il est organiste à l' église écossaise de Vienne ( Schottenkirche ). Avant d'obtenir ce poste, il fut, de 1685 à 1688, étudiant en droit et organiste en la ville allemande d' Ingolstadt , proche de Regensburg (Ratisbonne). Il fut second Maître de Chapelle de la cathédrale St-Etienne de Vienne (de 1705-13), puis premier Maître de Chapelle, toujours à St-Etienne (de 1714-15). Léopold Ier le nomme Compositeur de la Cour en avril 1698. En 1713, il est Vice-Maître de Chapelle de Charles VI, puis Maître de Chapelle de l'Impératrice Wilhelmina Amalia. En 1715, succédant à M.A. Ziani, il devient Maître de Chapelle de la Cour à Vienne, titre qu'il conservera jusqu'à sa mort. Il succéda donc à ce poste à une lignée d'Italiens.
Il donna, au plan musical, sous le règne de l'Empereur Charles VI , un grand éclat à la Cour d'Autriche . Il laisse de nombreuses oeuvres (on en compte plus de 500) qui sont marquées par l'écriture polyphonique de Palestrina , mais avec, toutefois, des influences plus modernes, italiennes et napolitaines. Ces tendances apparaissent dans sa musique d'église, dans ses oratorios, dans sa musique d'opéra (musique dramatique), mais aussi dans sa musique pour clavier (clavecin, orgue). On relève aussi des influences françaises ( Lully ), mais encore de l'Allemagne centrale ( Kuhnau ), annonçant les compositions de Muffat aussi.
Les oeuvres principales : on compte 25 oeuvres pour clavier , 63 sonates à 3 , 15 sonates à 4 , 15 sonates d'orchestre , 110 Messes ou fragments de Messes , 64 Vêpres et Psaumes , 24 Litanies , 6 Te Deum , 200 compositions religieuses probablement plus mineures, des oratorios et des opéras . De son vivant parurent le recueil de Suites ( Concensus musico-instrumentalis , 1701), un opéra ( Elisa , 1719), et surtout un grand Traité de Composition , le Gradus ad Parnassum (en latin, 1725 ), ouvrage théorique sur le Contrepoint qui fut à la base de nombreux ouvrages modernes sur la question ! Ce traité fut traduit en italien, en français, en anglais et en allemand, notamment, et ceci encore au 18ème siècle. Il est présenté sous forme d'un dialogue entre le Maître (ici Palestrina ) et l' élève ( J.J. Fux ). Ce traité fut un "livre de chevet" pour J. Haydn, lequel le remit également à Beethoven ! Il existe des exemplaires annotés par des compositeurs célèbres, ce qui constitue des éléments de connaissance importants de la musique et de son évolution. Pour Gradus ad Parnassum, voir ici. Et aussi ici. Et écouter ici.
J.J. Fux fut donc une figure très marquante de l'époque baroque en Autriche.
Nous avons mentionné ci-dessus son passage à Ingolstadt , en Allemagne, où il est assez certain qu'il fut organiste. Nous avons choisi l'orgue de l'église Maria de Victoria d' Ingolstadt (Bavière). Cette église est l'un des beaux exemples de style baroque/rococo bavarois (construction entre 1731 et 1736). L'orgue de ce sanctuaire a été récemment restauré par la manufacture d'orgues suisse Kuhn de Männedorf (2005-2006): reconstruction pour l'exécution des oeuvres baroques, notamment de J.S. Bach, dans un buffet magnifique de 1740 (par Johann Caspar König). Lien sur cet orgue dans le site Internet Kuhn: cliquer ici .
Composition de l'orgue ci-dessus ( église Maria de Victoria, Ingolstadt ) :
Clavier 1 (Grand-Orgue) avec Principal 8', Rohrflöte (Flûte à cheminée) 8', Praestant 4', Spitzflöte 4', Quinte 2 2/3', Oktave 2', Terz (Tierce) 1 3/5', Mixtur 3-4f 1 1/3', Cymbel (Cymbale) 2f 1/2', Trompete 8', Tremulant.
Clavier 2 (Hinterwerk) avec Gedackt 8', Dolcan 8', Rohrgedackt (Bourdon à cheminée) 4', Nasard 2 2/3', Principal 2', Traversflöte 2', Terz 1 3/5', Quinte 1 1/3', Sifflöte (Sifflet) 1', Oboe 8', Tremulant.
Pédalier : Subbass 16', Oktavbass 8', Gedecktbass (Basse de Bourdon) 8', Choralbass 4', Posaune (Trombone) 16', Posaune 8'. Carillon, Rossignol.
Accouplements : II/I, I/P, II/P. Traction entièrement mécanique (notes et jeux).
[ Dolcan : flûte de 8' avec un corps légèrement conique inversé (synonyme : Trichterflöte )].
J. Joseph Fux fut organiste à l' église écossaise de Vienne ( Schottenkirche ). Ce sanctuaire existe toujours et la manufacture suisse d'orgues Mathis-Orgelbau en a restauré, à la fin du 20ème s., le grand orgue , et a construit un orgue de choeur neuf. Ci-dessous, des rubriques qui montrent cette Eglise écossaise de Vienne , et deux liens menant directement aux deux orgues Mathis :
- https://de.wikipedia.org/wiki/Schottenkirche_(Wien) (rubrique sur la Schottenkirche de Vienne ),
- https://en.wikipedia.org/wiki/Schottenkirche,_Vienna (idem),
- le grand orgue actuel de la Schottenkirche: cliquer ici (de Mathis), et lien Mathis,
- l' orgue de choeur actuel du facteur Mathis à la Schottenkirche de Vienne: cliquer ici , et lien Matthis,
- Wien, Österreich (Wien) - Schottenkirche (Abteikirche Unser Lieben Frau zu den Schotten), Ignaz Kober, 1804, Mathis Orgelbau, 1996: voir ici (photos).
- et l'orgue de choeur également de la Maison Mathis Orgelbau: voir ici.
- Maison Mathis: lien de base.
Dans la rubrique attenante à cette page, nous mettons deux illustrations de l'église Maria de Victoria d'Ingolstadt : une vue de l'église et une vue de l' orgue Kuhn . Cliquer sur les images pour les agrandir. [Crédit: www.spidertrip.de/ et www.orgelbau.ch/].
Page mise à jour en juin 2019 (en raison du changement du site Kuhn). Révision complète en juin 2023.
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