Le 2 août 2008, lors d'un déplacement en Valais, à Sion, pour un concert, nous avons effectué des photos de l'église de Collombey. Collombey est un village pratiquement rattaché à Monthey, en Valais, non loin de Martigny.
Bâtie en 1874, l'église actuelle de Collombey a été restaurée en 1966-67. Les sanctuaires précédents (dès 1025) desservaient la presque totalité du sud du décanat et furent placés sous les vocables de Saint-Didier, Catherine, Jean-Baptiste, Georges. Actuellement, on parle de l'église St-Didier. Elle de style néo-roman et bien caractéristique du 19ème siècle: ample église à trois nefs avec piliers imposants et trois absides. L'ensemble a reçu des vitraux sortis des ateliers de Chiara, de Lausanne.
Le bas-côté droit (sud) de l'église se termine, dans l'abside, par une mosaïque signée P. Monnier et B. Viglino (1965). [Lien pour Bernard Viglino: voir ici].
L'orgue en tribune est un instrument de la Manufacture Kuhn de Männedorf, inauguré en juin 1967.
Composition de l'orgue Kuhn:
Clavier 1 (Grand-Orgue): Quintaton 16', Montre 8', Cor de chamois 8', Flûte creuse 8', Octave 4', Quintade 4', Doublette 2', Mixture 4r 1 1/3', Trompette 8'.
Clavier 2 (Positif expressif): Bourdon 8', Prestant 4', Flûte à cheminée 4', Sesquialtera 2r 2 2/3', Flautino 2', Cymbale 4r 1'.
Pédalier: Soubasse 16', Flûte à fuseau 8', Piffaro 2r 4'.
Traction mécanique: notes et jeux. Sommiers à coulisses.
[Quintaton: grande Flûte bouchée faisant entendre la Quinte; voir ici. Quintade: Flûte en métal faisant entendre le 3ème harmonique; voir ici . Piffaro: en théorie, deux rangs de tuyaux accordés légèrement différemment pour procurer un effet de jeu "céleste"; voir ici . Flûte à fuseau: voir ici ]. Suite à une correspondance avec la Manufacture Kuhn, le Piffaro est un jeu de deux rangs (4' + 2'), des Principaux, accordés exactement, donc sans effet "ondulant".
Liens Internet à consulter:
- https://www.collombey-muraz.ch/ (site de la commune),
- http://www.swisscastles.ch/aviation/Valais/collombey.html (vues aériennes de Collombey),
- https://www.collombey-muraz.ch/commune/paroisses-219.html (site de la Paroisse),
- site présentant l'église: voir ici,
- https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/002739/2005-08-03/ (lien historique),
- https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/030787/2005-05-04/ (lien montrant l'existence d'ateliers Chiara, vitraux, Lausanne).
- vitraux Chiara: voir ici,
- lien direct avec le site de la manufacture Kuhn: cliquer ici .
- l'orgue figure dans la base mondiale néerlandaise des Orgues: voir ici (avec présence du lien sur notre site).
Ci-dessus, en guise de vignette agrandissable de cette page, nous mettons un cliché personnel (2 août 2008) de l'orgue Kuhn de Collombey. Cliquer sur l'image pour l'agrandir. Les autres clichés personnels se trouvent dans la rubrique "photos" attenante à cette page de texte.
Remarques sur Saint-Didier:
Saint DIDIER est né à Autun (Saône-et-Loire); mort à Saint-Didier-sur-Chalaronne (Ain) le 23 mai 607. Evêque de Vienne (Isère) à partir de 595, au temps où Brunehaut gouvernait l'Austrasie pour le compte de son petit fils Thierry II, roi nominal de 15 ans. Comme Didier s'élevait contre les moeurs et scandales de la cour, Brunehaut convoqua un concile à Chalon (Saône-et-Loire) pour le faire taire (602). Didier s'y trouva face à une certaine Justa qui se plaignit d'avoir été violée par lui, et d'un certain Protade, domestique de Thierry, qui jura d'avoir été témoin du fait. Point n'en fallut davantage aux Pères Conciliaires, les évêques de la province de Lyon, pour déposer leur collègue; et Didier prit le chemin de l'exil. Il advint cependant qu'après 3 ans Protade et Justa moururent de manière étrange. La reine y vit un châtiment céleste et, craignant pour elle, pareil sort, rendit son siège à l'exilé. Celui-ci se reprit à admonester la vieille criminelle qui continuait ses débauches et ses tueries. Cette fois, ce ne fut plus des évêques, mais des soldats qu'elle chargea de le réduire au silence. Ils allèrent tirer Didier de sa cathédrale en plein office, le traînèrent jusqu'au village actuel de Saint-Didier-sur-Chalaronne, et l'y tuèrent à coup de pierres. Six ans plus tard, Clotaire II, roi de Neustrie, fit attacher Brunehaut par les cheveux, un bras et une jambe à la queue d'un cheval au galop, et ce fut ainsi qu'après de quatre-vingts ans la meurtrière de Didier termina sa carrière...
Page revue et mise à jour en juin 2021.